Exposition de l’artiste peintre DÉAN épouse de notre chef de chœur honoraire Alain Jean Vernet 

du 23 avril au 5 mai 2024 - Salle Saint-Esprit - Valbonne Village (06560).

VERNISSAGE - SAMEDI 27 AVRIL - 18 HEURES

DÉAN 

Artiste peintre « Landscapes » 


Du Frioul origine de son patronyme DÉAN aux Alpes-Maritimes où elle s’est installée, Louisa Vernet-Déan a toujours connu la beauté des paysages marins qui s’adossent aux montagnes et celle des sommets qui plongent dans la mer. Ces deux éléments, opposés et complémentaires, constituent les deux pôles majeurs de son œuvre picturale. C’est pourquoi, sans doute, ses marines sont toujours structurées par la rencontre, la jonction entre terre et mer : dunes, falaises, zones indéfinies de lagunes ou de marais, sentiers littoraux, … Les étendues d’eau et leur frontière terrestre s’organisent ainsi autour d’une horizontalité assumée, presque exhibée, dont seules les vibrations de la lumière méditerranéenne sont en charge d’atténuer l’éventuelle rigidité. 

Mais si la mer est très présente dans les toiles de DÉAN, la montagne l’est encore davantage. La moyenne montagne des contreforts du Mercantour, ses pentes boisées, ses vallons souvent tourmentés, sont pour l’artiste un lieu d’inspiration majeur et, plus encore, un lieu de ressourcement. La variété des essences forestières et le décours des saisons nourrissent sa palette – palette subtile, particulièrement riche en nuances de vert. 

En moyenne montagne, rares sont les panoramas très ouverts. Pour déployer l’horizon, le regard – relayé par l’imagination – doit se contenter de quelques trouées d’azur, d’une échappée de brume, de la fuite d’un versant vers les plus hauts sommets. Les paysages de DÉAN sont donc généralement assez refermés ; ce sont des condensés d’intériorité, des lieux d’intimité. Cependant, ils forment véritablement paysage, au sens le plus plein du terme, et ce en raison de deux qualités majeures. 

D’une part, ses paysages sont fortement structurés par des dynamiques complémentaires. En chinois, le concept de paysage est exprimé par l’association des deux idéogrammes « montagne(s)-eau(x) ». Tel est bien le paysage de DÉAN : mise en tension puissante du boisé et de l’herbeux, de l’obscur et du lumineux, du végétal et du minéral, de la solidité du roc et de la fluidité de l’eau, de la matérialité opaque et de la transparence évanescente. Autant de densités contraires qui se corrèlent et, par là-même, forment paysage. 

De là découle la seconde qualité de ses toiles : la consistance des complémentarités fait naître, entre les éléments du paysage mais aussi entre celui-ci et la personne qui le contemple, une véritable connivence ; la connivence de celui qui habite un lieu qu’il aime, la connivence des énergies qui convergent. Coloriste avant tout, DÉAN fait, de sa palette, vibrer les associations contraires jusqu’à mettre en résonnance le dedans et le dehors, l’intime et la nature. Chaque tableau est comme une halte dans une promenade, comme un de ces kiosques qui parsèment les montagnes chinoises et qui offrent un abri entièrement ouvert pour apprécier de l’intérieur le paysage alentour. 

« Comment cela ne contenterait-il pas notre élan intérieur, comment cela ne ravirait-il pas notre esprit ? » (Guo Xi, Linquan Gaozhi, cité par François Jullien, Vivre de paysage )


(Texte de présentation de l’artiste peintre DÉAN par Sylvie Mellet – Avril 2024)